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asylum dogs

Volontariat en Grèce : une expérience marquante entre engagement et tendresse

Laura, Luxembourg, 23

Ce sont surtout les chiots qui ont rendu cette expérience inoubliable

Bonjour, je m’appelle Laura et il y a deux ans j’ai eu l’opportunité de réaliser un volontariat
de trois mois à Kavala, une petite ville située à l’est de la Grèce.  
Cette région est confrontée à la présence de nombreux chiens errants qui, dans le pire des cas,
se regroupent en meute. C’est pour cette raison que la ville a créé des refuges, principalement
en plein air, pour accueillir ces animaux et maîtriser leur reproduction. C’est dans un de ces
refuges que j’ai passé trois mois enrichissants à m’occuper de chiens adorables, en leur
apportant soin, attention et affection. 
La vie quotidienne suivait un rythme assez routinier : Le départ pour le refuge était à 8h, où
en premier lieu il fallait nourrir les chiens. Bien sûr, quand la météo était mauvaise, il fallait
faire particulièrement attention à la propreté des gamelles, pour éviter que les chiens mangent
de la boue. Par la suite, il fallait leur donner de l’eau fraîche et, lorsque la météo et le timing
le permettaient, nous nettoyions en profondeur les gamelles d’eau pour enlever les algues qui
s’y étaient formées entre-temps. 
Le refuge étant entièrement à l’extérieur, les chiens y étaient regroupés en environ une dizaine
d’enclos, le plus grand comportant environ 30 à 40 chiens. Il s’agissait donc d’un terrain
immense. Les enclos plus petits devaient être nettoyés régulièrement, afin que les chiens ne
tombent pas malades dans leurs propres excréments. 
Le reste du temps il fallait réparer des clôtures, brosser les chiens, leur donner des
médicaments si nécessaire et surtout : leur faire pleins de câlins. 
Vers midi, c’était l’heure du retour vers Kokkinochoma, le village où nous logions chez une
mamie grecque. Le reste de la journée nous pouvions nous occuper comme nous voulions. 
Le travail au chenil était très satisfaisant, surtout parce que les chiens voulaient tout le temps
être caressés. Le retour pour le Luxembourg était difficile, car idéalement, j’aurais voulu
trouver un domicile pour chacun de ces chiens. 
Il y a également eu des moments durs au chenil, notamment quand un serpent a mordu deux
des chiens, résultant en de fortes réactions allergiques. Heureusement, ils ont survécu, mais la
situation était stressante. A d’autres moments, certains chiens et surtout des chiots décédaient,
sans que nous  ne comprenions pourquoi. Malheureusement, des traitements vétérinaires
n’étaient pas toujours possibles pour des raisons financières.
Malgré cela, ce sont les bons moments qui ont dominés, et ce sont surtout les chiots qui ont
rendu cette expérience inoubliable. Certains étaient même nés directement au refuge, car l’une
des chiennes n’avait pas été correctement stérilisée. 
Pendant mon temps libre, j’allais la plupart du temps à Kavala avec une autre amie également
volontaire. Le samedi matin, nous allions souvent au marché, et les autres jours, nous passions
notre temps à explorer la ville. La vieille ville avait un charme particulier, avec ses ruelles
étroites et sa vue sur la mer. Dès que le temps se réchauffait, nous allions à la plage pour nous
baigner dans la mer.
J’ai adoré cette expérience, non seulement parce que j’ai pu passer plein de temps avec les
chiens adorables, mais aussi parce que j’ai pu apprendre pleins de choses sur une nouvelle
culture, notamment en célébrant Pâques dans un pays orthodoxe, dont je ne connaissais pas
les traditions. De plus, comme la plupart du temps nous nous entendions bien entre volontaires
nous avons profité de quelques week-ends pour voyager, par exemple à Thessalonique ou à
Athènes.

Updated on Vendredi, 11/04/2025