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ERASMUS+ Virtual Exchange

The Erasmus+ Virtual Exchange project 2018-2020 is now finished. Please stay tuned to the European Youth Portal for further developments!

Shadi // Italie

Shadi Rouhshahbaz est iranienne et a 26 ans. Elle est sur le point de terminer une formation de deux ans sur la migration et la médiation en Méditerranée. Elle vit actuellement en Italie.

« Si vous avez une bonne idée, voici mon conseil : faites appel à Virtual Exchange afin de mettre en place une expérience interculturelle authentique pour les jeunes. Ils proposent même une formation gratuite ! »

« Les échanges interculturels entre les deux rives de la Méditerranée me passionnent », explique-t-elle.

« Les gens comprennent mal ce qu’est Virtual Exchange. Souvent, ils croient que c’est un bavardage en ligne et rien de plus. Et pourtant, c’est bien plus que cela, il faut le vivre pour le comprendre ! »

Virtual Exchange permet aux jeunes d’Europe et du Sud de la Méditerranée d’engager un dialogue interculturel authentique, surtout à une époque où traverser les frontières est problématique, en raison notamment des visas, des contraintes financières et à présent du Covid-19.

Shadi estime que son expérience lui confère un avantage en Europe : elle a fait de la recherche en Tunisie et poursuit maintenant ses études en Italie. De ce fait, elle est à même de participer aux échanges virtuels et de partager sa vision multifacettes... « 

Au Sud de la Méditerranée, on a tendance à idéaliser l’Europe. Même si je pense aussi qu’il y a plus de transparence et moins de corruption, ce n’est absolument pas le paradis que bon nombre semble imaginer. Cela n’apparaît que lorsque l’échange virtuel nous met en contact avec des participants de ‘l’autre côté’ et que l’on peut en parler, se rendre compte de la réalité.

Par exemple, chaque fois que l’on aborde la question de l’immigration en Europe, j’explique que j’ai mis 3-4 semaines à trouver un logement à Venise parce que les propriétaires me tournaient le dos dès qu’ils entendaient ma nationalité. C’est une véritable révélation pour les autres participants qui partent du principe que tout est inclusif en Europe, que les gens sont tous égaux.

D’autre part, certains participants européens ont tendance à percevoir le Sud de la Méditerranée comme un endroit sous-développé, dangereux, moins cultivé, moins civilisé. J’ai vu ces participants changer complètement d’avis lorsqu’ils se sont mis à discuter avec leurs camarades moyen-orientaux et nord-africains, qu’ils se sont aperçus que ceux-ci étaient très cultivés, parlaient parfaitement l’anglais et le français, ainsi que de nombreux dialectes de l’arabe et d’autres langues encore, par exemple le tamazight. Lorsqu’ils se rendent compte que le Sud de la Méditerranée ne se limite pas aux chameaux et au couscous, leurs stéréotypes et leurs préjugés s’envolent et ils en sortent transformés. »

D’après Shadi, la présence des facilitateurs est essentielle, car elle permet d’évoquer des sujets difficiles dans un cadre neutre où le dialogue est orienté et encouragé de façon systématique et où il est possible de gérer et de remettre en question les opinions tranchées, voire extrémistes.

La foi de Shadi dans les débats facilités Virtual Exchange est telle qu’elle suit actuellement une formation de facilitatrice. Elle est impatiente de décrocher son certificat Erasmus+ Virtual Exchange, même si elle est facilitatrice dans la région Asie-Pacifique depuis un certain temps déjà. En fait, précise-t-elle, c’est cette expérience qui l’a encouragée à transférer ses compétences au Sud de la Méditerranée, à la Déclaration sur la Jeunesse, la paix et la sécurité et à ses propres études. Les facilitateurs permettent aux participants de réfléchir en toute tranquillité à leurs propres parti-pris. « La facilitation et le dialogue interculturel sont des compétences importantes : elles permettent de neutraliser des situations potentiellement difficiles, d’empêcher que les conflits ne prennent un tour personnel ou que les gens ne tirent des conclusions hâtives. Faciliter, c’est remettre en question les perspectives et donner aux idées un espace sûr où elles peuvent évoluer. »

Shadi a voyagé dans 10 pays, mais ajoute que ce n’est pas grand-chose quand elle compare avec ses amis européens qui ont accès à 27 pays sans restrictions. Les échanges virtuels permettent de traverser les frontières sans se déplacer.

« Alors même que nous plaidons pour la liberté de mouvement des personnes qui n’arrivent pas à obtenir les visas et les autorisations qui leur permettraient de se déplacer librement, nous pouvons, grâce aux échanges virtuels, apprendre comment les choses se passent réellement de l’autre côté des frontières. »

Pour Shadi, qui a fait partie des personnes consultées lors de la conception de la formation Erasmus+ Virtual Exchange sur la Jeunesse, la paix et la sécurité , le message est sans équivoque : « Si vous avez des idées et un certain niveau d’instruction, cela vous donne la possibilité d’aller vers votre communauté et d’y mettre vos idées en œuvre. Les ressources des grandes organisations sont limitées et elles n’ont pas le temps de se pencher sur les réalités et les besoins locaux. Par contre, les jeunes porteurs d’idées peuvent réellement faire beaucoup et notamment, grâce à Erasmus+ Virtual Exchange, engager un échange culturel avec de nombreux autres jeunes.»

«N’hésitez pas à recourir à l’échange virtuel ! C’est gratuit et c’est époustouflant ! »