Burak (Allemagne) et Achwak (Algérie) sont Team Leaders dans le cadre de l’activité de débat virtuel du projet Erasmus+ Virtual Exchange et initient les autres au débat en ligne. Burak est un jeune professionnel qui travaille dans le domaine des affaires internationales. Quant à Achwak, elle étudie le génie pharmaceutique et enseigne l’anglais.
Achwak et Burak ont formé des collègues qui viennent dès different pays de la region euroméditerranéenne sur des sujets d'actualité tels que le Brexit, le rôle des femmes dans la religion, la guerre et les dynamiques de pouvoir ou encore les avantages de la monarchie et de la démocratie. « A mon avis, le débat en ligne comporte trois étapes : la préparation hors ligne avant la séance proprement dite, ensuite la préparation en ligne avec son équipe (30 minutes environ) et enfin le débat lui-même », explique Burak.
« Le temps de préparation peut être une véritable expérience d’échange culturel. J’aime beaucoup ces moments où les équipes commencent à parler de leurs cultures, de leur cuisine et de leurs langues respectives. J’ai même appris des mots nouveaux ! », se souvient Achwak.
« Chacun des débats est riche et unique, les gens échangent un maximum d’idées car l’ambiance est très conviviale, très tolérante, les gens ne sont pas du tout dans la compétition. L’objectif n’est pas de démontrer que l’autre a tort mais d’écouter et d’apprendre les uns des autres », poursuit Achwak.
Aux yeux de Burak, le meilleur de cette participation a été de se rendre compte que certains participants de la Méditerranéenne trouvaient parfois des arguments plus forts que leurs vis-à-vis européens : « Une fois, dans le cadre d’un débat sur l’impact négatif du Brexit sur le Royaume-Uni, un collègue égyptien a montré qu’il en savait plus long sur l’Union européenne que ses homologues européens. Certains d’entre eux ont été vraiment étonnés ».
L’un et l’autre estiment que cette activité les a aidés à développer des compétences nouvelles au niveau linguistique, de l’écoute et de la réflexion critique. « Les débats m’ont appris à réfuter les arguments avec élégance, à tenter d'amener les gens à se remettre en question », indique Burak. « Je me suis également rendu compte que certains problèmes qu’on rencontre de part et d’autre de la Méditerranée pourraient être résolus par un dialogue horizontal Nord-Sud et Sud-Nord. La plateforme Erasmus+ Virtual Exchange est un outil formidable qui nous permettrait de jeter un pont de ce genre dans la région euroméditerranéenne ».
Achwak ajoute enfin : « Même si les différences entre le Sud et le Nord sont énormes, nous avons d’innombrables choses en commun. Prenez la question du Brexit, par exemple : au début, quand ce problème a été soulevé au cours de notre débat, je ne me sentais pas concernée, mais je n’ai pas tardé à me rendre compte à quel point mon pays (l’Algérie) pouvait être affecté par les conséquences du Brexit ».
