Evelyn, 29 ans, est nigériane et juriste. Elle prépare actuellement un master à l’Institut international des études sociales de La Haye (Pays-Bas).
« Je m’intéresse beaucoup aux droits humains, au genre et au conflit, si bien que je suis devenue juriste bénévole auprès de la Commission nationale des droits humains au Nigeria. Je suis née à une époque de conflit, dans les années 90, j’ai connu la guerre et donc développé le désir de comprendre la violence ainsi que la manière dont on peut la transformer afin de construire une paix durable. »
L’expérience personnelle et professionnelle d’Evelyn l’a motivée à participer au programme Virtual Exchange « Jeunesse, paix et sécurité » de janvier 2020. Sous l’égide de facilitateurs qualifiés, elle a discuté chaque semaine avec un groupe en ligne. Les autres membres du groupe étaient originaires de pays différents. Ensemble, ils ont exploré des notions de base liées au conflit et à la paix et échangé leurs expériences personnelles.
Nous avons demandé à Evelyn quel souvenir elle garde de sa participation :
« Cette expérience a élargi ma façon de penser sur les processus de réconciliation et de transformation des conflits. L’opportunité de dialoguer avec des personnes originaires du monde entier m’a permis d’apprendre en échangeant avec d’autres personnes de mon âge. »
« Ce programme m’a permis de me faire de nouvelles relations et de nouer des liens nouveaux. Cela rend optimiste de savoir qu’ensemble nous pouvons faire quelque chose pour rendre notre monde meilleur et donner aux autres une lueur d’espoir. J’ai beaucoup appris des autres membres du groupe en raison de notre diversité et de la façon dont nos différents pays gèrent les situations. »
« Il y a eu beaucoup de temps forts, mais celui qui m’a le plus marquée a été la discussion sur le rôle des jeunes dans la réconciliation. Il a été intéressant de comprendre que c’est de notre avenir qu’il s’agit, que cela nous concerne, et qu’il est essentiel que nous fassions activement quelque chose. »
« Nous ne devons pas oublier que nous sommes tous des êtres humains. Nous devons apprendre à nous traiter mieux et à trouver des terrains d’entente afin de résoudre nos conflits à l’amiable. Nous devons commencer par prendre nous-mêmes nos responsabilités et rendre compte de nos comportements envers les autres, » conclut Evelyn.
